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Histoire liée au nom de la commune
Le nom de Rosières est beaucoup moins évoqué, dans les brochures qui traitent de la préhistoire en Ardèche, que Vallon Pont d'Arc, Ruoms, Les Vans ou Lablachère.
Il est pourtant certain que des hommes ont établi leurs habitats dans notre commune il y a 20 ou 30 000 ans. Mais à l’époque ils fréquentaient surtout le quartier Remène où ils trouvaient ce qu’affectionnaient les gens de cette période : région calcaire escarpée, pourvue de sources, de grottes et d’abris sous roche, à proximité d’une rivière poissonneuse.
Plusieurs ouvrages relatent qu’à la fin du siècle dernier "quelques grosses pièces de silex blanc ont été recueillis sur les pentes donnant au Nord la fontaine de Remène, pièces du type Monstérien"
Plus tard les constructeurs de dolmens devaient fréquenter le même site, puisqu’on signalait la présence d’un dolmen "à flanc de côteau du ravin de Remène, berge sud, la berge nord portant une station de plein air".
Pour en terminer avec cette époque, il faut signaler que récemment encore, on a trouvé ça et là, quelques silex taillés, quelques débris de poterie, dans ce même quartier.
Le village tirerait son nom des fleurs des rosiers que les sarrasins auraient cultivé ici.
Dès que les francs furent maîtres du pays, ils ne trouvèrent pas de nom plus approprié au lieu où ils venaient de rempoter une signalée victoire, que celui de Rosières, en mémoire des champs de rosiers cultivés par les arabes dans les plaines de Rosières et de Laurac.
Mais une autre explication peut-être avancée : l’emplacement du village était autrefois marécageux et couvert de roseaux.La tradition ajoute que sur le territoire de Rosières, au lieu nommé anciennement Campus Régi et aujourd’hui en patois, "lou chan de régi" ( le champ ou le camp du roi ) un combat décisif aurait été livré et que l’armée ennemie aurait été taillée en pièce, mise en déroute et poursuivie au-delà de la rivière, en un lieu qui fut depuis appelé Joyeuse, du nom de l’épée de charlemagne.
Il n’est pas impossible que Charlemagne ou son père Pépin le bref et moins probablement son grand père Charles Martel eussent pourchassés les sarrasins à Rosières. Un ossuaire rassemblant les restes des soldats tués fut dressé à l’emplacement de l’église actuelle comme semble le prouver la quantité d’ossements découverts pendant les travaux de réfection de l’église du siècle dernier. Plus tard, Charlemagne lui-même aurait ordonné la construction d’un mausolée et d’un prieuré de l’ordre des citeaux. Mais ce ne sont là que des suppositions.
Il est notaire que Charles Martel mit en déroute les sarrasins en l’an 732 à la bataille de Poitiers et les refoula dans le midi, mais jusqu’où ? Probablement pas jusqu’à Rosières, car l’histoire nous apprend que sa présence était urgente en Bourgogne.
Nous savons que, plus tard, il revient dans le midi, à Avignon, Marseille et Nîmes, mais rien ne prouve qu’il vint dans nos contrées, sans doute encore occupées par les sarrasins. Ce qu’il y a de certain , c’est que après la déroute de
Poitiers resterons encore quelques années possesseurs de la Septimanie, mais est ce Charles Martel ou son fils Pépin le Bref qui les expulsèrent définitivement ?
Nous pensons que ce fut ce dernier qui conquit la Septimanie et qui étendit son royaume jusqu’aux Pyrénées vers l’an 750.
Mais il n’y a rien de surprenant à ce que la tradition ait attribué à Charles Martel la victoire de son fils, car le souvenir de Charles devait être plus vivace et plus frappant, comme ayant porté les premiers coups aux musulmans et sauvé la France de l’islamisme.
Quand à Charlemagne, il n’est pas possible de lui attribuer cette victoire, les sarrasins étant expulsés à son avènement.
Mais il n’est pas impossible qu’il soit passé à Joyeuse, la tradition prétendant que ce fut lui qui donna le nom de son épée à cette ville. Cette présomption est même vraisemblable.
Ce fut le Pape Léon III qui proclama Charlemagne Empereur en l’an 800. Il lui ceignit l’épée appelée par cette raison l’épée de St Pierre, mais généralement on la nomma la Joyeuse, Charlemagne disait : « je scelle les traités avec le pommeau de mon épée et les fais exécuter avec la pointe ».
Ce qui est à peu près sûr, c’est que Rosières s’est effectivement développé autour d’un prieuré de l’ordre des citeaux, relativement important. L’église actuelle dont le chœur remonterait au XI siècle, a été reconstruite en 1840 après la chute de clocher et l’effondrement de la voûte.
La commune de Rosières, telle que nous la connaissons aujourd’hui est née de la fusion, par ordonnance Royal de 1825, de la commune de Rosières bas Balbiac et celle du haut Balbiac. Ces deux communes étaient composées toutes deux : d’une église, d’une école, d’un cimetière.